Prendre soin de son audition, des gestes simples mais primordiaux.
Les déficiences auditives ou altérations de la fonction auditive ont de nombreuses causes, mais se traduisent toutes par le même symptôme : une surdité plus ou moins importante pouvant être associée ou non à des acouphènes.
Presbyacousie et acouphènes : les troubles les plus courants
La presbyacousie est probablement la cause la plus fréquente de surdité chez l’adulte de plus de 50 ans. Il s’agit d’un déclin progressif de l’audition causé par les processus normaux de vieillissement du système auditif. La presbyacousie résulte principalement d’une atteinte de l’oreille interne avec une diminution progressive et continue du nombre des cellules de la cochlée. Mais l’ensemble des structures du système auditif est touché.
Les principaux signes de presbyacousie sont :
la difficulté de compréhension dans un environnement bruyant,
l’augmentation de l’intensité sonore de la télévision et de la radio, souvent constatée par l’entourage.
La presbyacousie se manifeste en général après 60 ans, mais peut être plus précoce en lien avec des facteurs génétiques et des maladies (diabète, pathologie vasculaire) ou un traumatisme sonore.
Les acouphènes, isolés ou associés à un déficit auditif, concernent 15 % de la population à un moment de la vie, et 30 % de la population âgée. Ces chiffres sont probablement sous-estimés. Les acouphènes désignent des bruits perçus par la personne sans raison physique extérieure. Il peut s’agir de sifflements, de bourdonnements, d’échos, etc. Ils peuvent être le symptôme d’une pathologie du système auditif due à une lésion des cellules sensorielles de l’oreille interne.
Les acouphènes peuvent donc survenir :
après un traumatisme sonore aigu ou ancien,
lors d’une presbyacousie,
après un traumatisme barométrique : accident de décompression dans l’avion ou en plongée.
Divers facteurs peuvent aussi être en cause :
certaines prises médicamenteuses (ex. : anti-inflammatoires non stéroïdiens ou AINS, aspirine),
la présence d’un bouchon de cérumen,
une hypertension artérielle (HTA),
un choc émotionnel…
Les facteurs qui favorisent l’apparition des troubles de l’audition
Certains facteurs favorisant l’apparition des troubles de l’audition peuvent être évités. Il s’agit essentiellement des expositions nocives au bruit. Le degré de nocivité dépend de la durée d’exposition, de l’intensité du bruit et de sa fréquence : les bruits aigus sont plus nocifs. Le seuil admis de nocivité du bruit est de 85-90 dB sur une durée de 8 heures par jour.
Il peut également exister une susceptibilité individuelle liée à l’âge, aux facteurs génétiques et aux antécédents de problèmes ORL (ex. : otites à répétition).
Comment prévenir les troubles et les déficiences de l’audition ?
Il existe différents moyens de conserver le plus longtemps possible une audition convenable et ce à tous les âges de la vie ! Voici quelques conseils pour protéger votre audition :
S’éloigner des sources de bruit.
Réduire le volume des appareils, notamment ceux en contact direct avec les oreilles (MP3).
Faire particulièrement attention à l’utilisation des MP3 par les enfants et adolescents : ne pas écouter à plus de la moitié du volume maximum possible / pas plus d’1h par jour / Leur ménager des moments de silence (pas de télé ou de radio en « bruits de fond » en permanence).
Se protéger ou boucher ses oreilles (bouchons ou casque qui réduisent de 25 à 37 dB l’exposition) lorsque l’on est exposé à des sons intenses (concert, bricolage).
Ne pas s’endormir avec la musique : même si nous nous endormons nos oreilles restent en écoute.
Diminuer le temps d’écoute : nos oreilles ont besoin de période de calme.
En pratique chez soi : améliorer la qualité acoustique des fenêtres (s’isoler de son voisin mitoyen, agir sur le sol…) ou agir sur les équipements individuels (robinetterie, ventilation).
Aller voir un spécialiste en cas de doute.
Quand faut-il consulter pour des troubles de l’audition ?
Il faut consulter dès les premiers signes de troubles. Ceux-ci doivent être dépistés et traités le plus tôt possible pour limiter leur impact sur la vie quotidienne. Une consultation médicale s’impose auprès d’un médecin oto-rhino-laryngologiste (ORL) qui établira un diagnostic précis. Cela permettra de prendre les mesures nécessaires pour stopper ou retarder au maximum les troubles. Lorsque la perte auditive est avérée, il est possible de pallier le déficit auditif. Le médecin pourra prescrire une aide auditive si besoin.
La Mutualité Française Bourgogne-Franche-Comté propos l’action « A l’écoute de ses oreilles », pour prévenir les risques auditif. Plus d’informations ici.