Négligences, défaillances au sein même du système d’autorisation, d’évaluation et de surveillance du médicament : l’affaire du Mediator® a mis en lumière de graves dysfonctionnements qui ont conduit à ce scandale sanitaire.
Force de propositions, la Mutualité Française a publié début mars un plan « pour une politique de santé publique indépendante des politiques industrielles ».
Depuis plus de 10 ans, la Mutualité Française développe une politique fondée sur l’utilité et le bon usage du médicament dans l’intérêt de la population qui les consomme. Consciente que des changements en profondeur sont nécessaires pour rénover le circuit du médicament, elle a publié début mars un plan « pour une politique de santé publique indépendante des politiques industrielles ». Celui-ci se décline en 10 propositions réalistes et innovantes pour moderniser et moraliser la politique du médicament qui ont pour objectif :
- éviter la confusion des rôles en permettant à l’Etat et à chaque acteur du circuit du médicament d’exercer toutes ses responsabilités dans son domaine de légitimité,
- redonner du sens à la mise d’un médicament sur le marché,
- ne pas confondre médicaments et produits de consommation courante et ne pas réduire l’information sur les médicaments à la publicité,
- mobiliser et associer les professionnels de santé notamment en ouvrant les politiques conventionnelles à la sécurité sanitaire.
Du 10 au 30 mars 2011 en Bourgogne, 4 Rencontres mutualistes étaient organisées (à Auxerre, Dijon, Chalon-sur-Saône et Nevers) par l’Union régionale de la Mutualité Française. Près de 200 responsables et adhérents mutualistes ont ainsi pu alimenter ces propositions et les affiner.
Ci-dessous, la rencontre sur « Les enjeux politiques et stratégiques du médicament » à Dijon le 10 mars 2011 à Dijon.
Parmi les propositions de la Mutualité Française : faire du progrès médical le critère des autorisations de mise sur le marché (AMM), obliger à une réévaluation tous les 5 ans, créer une structure indépendante de pharmacovigilance financée par les pouvoirs publics, réformer la politique qui lie l’Etat et les laboratoires pharmaceutiques et qui permet, notamment, de fixer le prix des médicaments…