Mutualité Française BFC x Promotion Santé BFC : au coeur d’un projet expérimental sur les compétences psychosociales des plus petits

L’Agence Régionale de Santé BFC et l’Éducation Nationale, ont mobilisé la Mutualité Française BFC et Promotion Santé BFC pour mener un projet expérimental sur les compétences psychosociales des enfants (2025-2027) dans la Nièvre (Morvan) et en Haute-Saône (secteur de Luxeuil-les-Bains).

Ce projet a pour objectif, à l’horizon 2037, de permettre à tous les enfants et les jeunes de développer leurs compétences psychosociales (CPS) tout au long de leur parcours, celles-ci favorisant la santé globale et mentale, le bien-être, la réussite éducative, l’insertion professionnelle et de prévenir les comportements à risque (violences/harcèlement, conduites addictives).

Ce projet d’envergure vise à :

Agir auprès de tous les milieux de vie fréquentés par les enfants et ainsi de former l’ensemble des professionnels au contact du public cible aux CPS ;

D’intervenir directement auprès des jeunes, et ce, dès le plus jeune âge, tout en intégrant les familles ;

D’évaluer la transférabilité du projet et de sa méthode dans un but de généralisation de son déploiement.

→ Pour mener à bien ce projet et garantir sa pertinence, la Mutualité Française BFC et Promotion Santé BFC ont mené un diagnostic initial du territoire.

Par le biais d’entretiens individuels ou collectifs, l’objectif est de questionner les pratiques actuelles des professionnels auprès de jeunes et/ou des enfants, leurs liens et la nature de leurs relations avec les familles, leurs connaissances et représentations sur les CPS, leur intérêt pour intégrer la démarche, ainsi que le contenu et la forme à privilégier pour les interventions prévues, selon la réalité vécue sur le terrain.

Ces entretiens ont été réalisés au printemps 2025, puis analysés durant l’été, et ont permis de repérer les préoccupations communes et de mettre en évidence les particularités locales ou propres à certains secteurs.

Quelques chiffres issus de nos résultats…

. 48 entretiens réalisés 

. 75 personnes interrogées (des directeurs et enseignants d’écoles primaires, chefs d’établissements et professeurs du secondaire (général, professionnel, agricole), directeurs et animateurs de centre sociaux, présidents et membres d’associations culturelles et sportives, professionnels de la protection de l’enfance, de la protection judiciaire de la jeunesse, de l’insertion ou du handicap.)

L’ensemble des échanges a permis de recueillir et mettre en évidence des constats partagés sur les deux territoires ; notamment sur le fait que renforcer ses CPS peut apporter des solutions face à des difficultés de gestion de certaines émotions des enfants, mais aussi des conflits entre pairs, ou encore pour des tensions liées aux transitions entre structures (école-périscolaire, école-cantine, etc.).

Les professionnels ont, eux aussi, exprimé le besoin d’être sensibilisés et formés à la notion de CPS, encore méconnue de certains, ainsi que de renforcer les liens avec les partenaires extérieurs et d’harmoniser leur posture éducative entre structures pour assurer une cohérence dans l’accompagnement des enfants.

→ Des constats plus localisés, propres aux territoires, aux milieux de vie, aux profils ou aux âges des enfants ont aussi été mis en évidence et pourront être abordés plus spécifiquement avec les professionnels concernés, tout en maintenant une logique collective pour assurer la continuité entre les structures.

À partir des résultats du diagnostic, un plan d’actions structuré a été élaboré. Il repose sur une dynamique participative, articulant des actions de formation des professionnels pour les familiariser avec les CPS et leur apprendre à les travailler au quotidien ; mais aussi des modules spécifiques pour approfondir les sujets identifiés lors du diagnostic, des animations directement auprès des enfants comme « Le jardin des émotions » qui aborde l’identification et la gestion des émotions.

Les jeunes ainsi que les parents seront aussi mobilisés par le biais de comités visant à favoriser la participation citoyenne et l’engagement, mais également à renforcer les liens structures-familles.

Quelques leviers d’action envisagés :

– La création de comités de jeunes : des espaces de co-construction autour des CPS, destinés à favoriser la participation citoyenne, l’expression et l’engagement des jeunes ;

– La création de comités de parents : des instances de dialogue et d’implication des familles, visant à renforcer les liens structures-familles, à favoriser la transmission intergénérationnelle ;

– Des formations et des sensibilisations à destination des professionnels pour se familiariser avec les compétences psychosociales et apprendre à les travailler au quotidien ;

– Des modules thématiques pour approfondir des sujets identifiés par les professionnels lors du diagnostic et ainsi de faciliter la mise en place de projets et de réponses concrètes aux problématiques identifiées ;

– Des actions de sensibilisation et d’animation : le programme « Jardin des émotions » qui met l’accent sur l’identification et l’expression des émotions des enfants à l’aide de séances et d’outils adaptés aux tranches d’âges, ainsi que des actions parentales et professionnelles.

– Des accompagnements méthodologiques de projets éducatifs communs : du soutien individualisé pour les structures souhaitant intégrer les CPS dans leurs pratiques.