Question de sens : un atelier pour parler des amours de vieillesse

Après des tests de vue et d’audition, des conseils pour préserver le goût et l’odorat, les participants à l’atelier Question de sens à Villers-les-Pots se sont retrouvés pour parler d’amour et d’un sens indispensable dans les relations : le toucher.

L’amour, c’est la vie

L’amour ce n’est plus de mon âge, ça ne se vit qu’une seule fois, c’est bien d’en parler mais c’est mieux de le faire… A partir de cette série d’affirmations, les participants ont mis en mots leurs représentations de l’amour, avec l’aide de Marine Kebaïli et Quentin Guimont-Grillet, chargés de projets prévention à la Mutualité Française-Bourgogne-Franche-Comté. Le moment d’échanger sans filtre : le tabou n’a pas sa place dans cet atelier.

Au sein du groupe, les points de vue convergent. « Dans l’amour, il n’y a pas que l’acte sexuel. L’amour, c’est la vie », fait remarquer Joëlle, sous l’approbation du groupe. « C’est aussi s’émerveiller face à un coucher de soleil ou de belles fleurs », ajoute Lucienne.

« Si on n’a plus l’amour, on meurt. »
Juanita, une participante à l’atelier

Parler d’amour et de sexualité favorise l’estime de soi et dédramatise le vieillissement.

Il n’y a pas d’âge pour être vieux

Puisqu’il n’existe pas d’âge biologique pour « être vieux », cela dépend des capacités physiques et mentales. Chacun a son secret pour rester jeune et le partage. Par exemple, Jane pratique le bénévolat dans plusieurs associations, Maria prend des cours d’aquagym et Claudette s’occupe de ses animaux. De l’avis de tous, l’important est « de ne pas se laisser aller ».

« On est encore jeunes, on n’a pas 100 ans ! »
Gilbert, un participant à l’atelier

Participer à l’atelier Question de sens permet de rester dans une dynamique positive, « sortir, créer du lien ». Gilbert et son épouse estiment qu’ils en ont « appris plus sur [leurs] corps. Le contenu est cohérent avec notre quotidien. »

Si les participants ont trouvé un intérêt à toutes les séances, celle consacrée au toucher et à l’amour a le mérite d’aborder un sujet parfois tabou, surtout quand on vieillit. L’amour au grand âge est mal jugé. Pourtant, la tendresse, l’envie et le besoin de plaire appartiennent à tous, quel que soit l’âge. On estime d’ailleurs que 50 % des couples âgés de 70 à 77 ans ont encore des relations sexuelles (sources : revue Gérontologie et société, 2012).

Cette action a été mise en place avec le soutien de l’ARS Bourgogne-Franche-Comté, du Conseil départemental de Côte-d’Or, de la Conférence des financeurs de Côte-d’Or, du CLS Val de Saône-Vingeanne et de la mairie de Villers-les-Pots.

Retrouvez toutes nos actions dans notre Plan de prévention et promotion de la santé 2019.