Le secteur de la petite enfance et de l’accueil du jeune enfant est aujourd’hui un secteur fragilisé : pénuries de structures, de professionnels, inégalités d’accès sociales, inégalités d’accès géographique.
Retour sur ce projet innovant avec Laurie GUILLEMARD – Responsable du développement et de l’activité enfance VYV 3 Bourgogne.
Pouvez-vous nous présenter le RPE itinérant développé par VYV 3 Bourgogne en partenariat avec la caisse d’allocations familiales ? En quoi cette initiative répond à un besoin dans l’agglomération dijonnaise ?
Ouvert en janvier 2023, le RPE itinérant est destiné aux communes non couvertes par des lieux de proximité dédiés à l’accueil individuel du jeune enfant. Il se déplace aujourd’hui sur six communes : Ahuy, Fénay, Magny-sur-Tille, Sennecey-lès-Dijon, Perrigny-lès-Dijon et Neuilly-Crimolois.
Une fois par semaine, dans des salles mises à disposition par les collectivités locales, professionnels de la petite enfance et parents peuvent se rencontrer, échanger et trouver de l’information.
Ce projet innovant a été construit avec la Caisse d’Allocation Familiale de Côte d’Or qui en supporte majoritairement le financement. Le reste à charge se répartit quant à lui en fonction du nombre d’assistantes maternelles présentes sur la commune.
Ce dispositif est-il amené à se déployer dans d’autres communes ?
Notre périmètre est celui des communes de Dijon métropole. Nous disposons aujourd’hui d’un maillage géographique intéressant. La quasi-totalité des communes où il y a des assistantes maternelles ont un RPE « fixe » ou bénéficient du RPE itinérant.Pour autant, nous ne sommes pas fermés à étendre le dispositif à l’avenir.
Quel regard portez-vous sur les annonces d’Elisabeth Borne lors de son déplacement à Angers et à Laval qui a clôturé le CNR dédié à la petite enfance le 1er juin 2023 ?
Le secteur de la petite enfance est en réelle difficulté de recrutement en termes de professionnels petite enfance et d’assistantes maternelles. Attribuer 200 000 nouvelles places d’accueil d’ici 2030 pour répondre aux besoins d’accueil est un enjeu difficile à relever, compte tenu de la pénurie actuelle de professionnels qualifiés pour assurer les missions. En cela, la revalorisation financière des métiers de la petite enfance est un point stratégique dont nous ne pourrons pas faire l’économie.
Laurie GUILLEMARD
Responsable du développement et de l’activité enfance VYV 3 Bourgogne