Le Syndicat National de l’Optique Mutualiste (Synom) et la Mutualité Française appellent à un réel travail de concertation sur l’acte II du 100% santé. Pour optimiser le dispositif et améliorer l’accès à la santé visuelle, la prévention doit être développée, l’accès à la prescription facilité et les restes à charge subis supprimés.
Des travaux concertés avec un calendrier de travail partagé et une méthodologie transparente incluant l’ensemble des acteurs de la santé visuelle sont nécessaires pour construire l’acte II du 100% santé.
La Mutualité Française et le Synom considèrent aussi qu’il est particulièrement important de rechercher des solutions permettant la prévention et le dépistage des troubles et pathologies et leur prise en charge par un professionnel de la santé visuelle. Dans ce cadre, les deux organisations partagent des pistes de travail :
- Des travaux sur le reste à charge pour:
- Intégrer dans le 100% santé les verres fortes corrections, les prismes, les filtres et les systèmes anti-ptosis
- Faciliter l’accès aux équipements des patients présentant une indication médicale contraignante les amenant à s’équiper de deux équipements unifocaux plutôt que de verres progressifs
- Réduire les restes à charge hors 100% santé de ceux qui présentent une pathologie nécessitant le port de lentilles.
- La prévention et le dépistage en santé visuelle, en premier lieu auprès des enfants, en organisant l’appui de l’opticien à la médecine scolaire et en proposant des prestations de prévention destinées aux plus petits.
- L’accès à la prescription et aux soins via notamment le développement des compétences des opticiens pour une meilleure complémentarité entre ophtalmologistes, orthoptistes et opticiens et l’accès aux actes de santé visuelle indispensables pour les patients dépendants depuis leur domicile.
« Les conditions actuellement en discussion de la prestation d’incitation à la délivrance de la classe A ne permettront pas de modifier les équilibres atteints. Avec cette belle réforme qui concilie accès à des équipements et des prestations de qualité et liberté de choix des patients, ces derniers ont – hors exception – vu disparaître leurs restes à charge subis et, plus important encore, leurs renoncements à des équipements correcteurs pour raisons financières » indique Laurent Eveillard, Président du Synom.
« Pour que l’accès aux équipements du 100 % santé soit garanti à tous et partout, l’acte II de cette réforme doit clarifier les règles de présentation aux patients des équipements sans reste à charge. L’ensemble des acteurs doit y être associé » rappelle Eric Chenut, Président de la Mutualité Française