MAICHE – Du soleil derrière les nuages
Les personnes âgées font face à de multiples stresseurs psychosociaux (isolement, veuvage, précarité, perte de l’autonomie…) qui peuvent être à l’origine de d’actes désespérés. C’est pourquoi la Mutualité Française Bourgogne-Franche-Comté, en partenariat avec l’Institut régional d’éducation pour la santé, propose un atelier visant à renforcer les facteurs protecteurs favorisant la santé mentale des seniors.
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Selon les chiffres du CepiDc-Inserm, en France, 28% des suicides survenus en 2018 ont concerné des personnes âgées de 65 ans et plus. Le vieillissement démographique croissant laisse présager une augmentation du nombre de suicidés âgés ce qui fait du suicide dans cette tranche d’âge un véritable problème de santé publique. Le suicide constitue l’épilogue le plus dramatique d’une existence humaine et répond non pas à un besoin de mourir mais à un besoin de supprimer des souffrances mentales, physiques et autres.
Les personnes âgées de plus de 65 ans représentent la tranche de la population le plus à risque de décès par suicide, en particulier lorsqu’elles sont déprimées. A cet âge, de multiples stresseurs psychosociaux (isolement, veuvage, précarité, perte de l’autonomie…) sont à l’origine de ces actes désespérés. La personne vit dans un contexte de vulnérabilité corporelle et des atteintes narcissiques qui la vulnérabilise dans le cadre d’une crise identitaire. L’avancée en âge conduit à risquer de devenir spectateur de l’histoire, une histoire vécue par procuration. Il s’agit de laisser la place, de faire le deuil de positions que l’on n’a plus les moyens de « tenir » puis à un degré de plus, deuils après deuils, de devoir se faire protéger en renonçant encore un peu plus à l’exercice du pouvoir (donc de l’autonomie). Il suffit alors d’un moment de solitude de trop pour qu’une crise suicidaire survienne. C’est avant cette étape là qu’il faut agir.
Il est donc essentiel d’agir en amont de cette souffrance en permettant aux personnes de mettre en place des mécanismes d’adaptation pour faire face aux différentes pertes liées à l’âge. Ainsi la personne pourra puiser dans ses ressources. Dans ce contexte, la prévention de la crise suicidaire s’intègre dans une conception de la prévention reposant sur l’« empowerment » et le maintien de l’utilité sociale de la personne, la finalité étant de prendre au mieux soin de son état de santé physique, mentale et sociale.
C’est pourquoi la Mutualité Française Bourgogne-Franche-Comté, en partenariat avec l’Institut régional d’éducation pour la santé, propose un atelier visant à renforcer les facteurs protecteurs favorisant la santé mentale des seniors.
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