Un atelier pour traquer les toxiques dans notre quotidien

La santé-environnement, un enjeu de santé publique

Depuis plusieurs années, les problèmes sanitaires et les pathologies liés à une mauvaise qualité de l’environnement (intérieur et extérieur) sont de plus en plus médiatisés. Avec l’augmentation du nombre de cancers, allergies, maladies chroniques… la question n’est plus de savoir pourquoi nous avons besoin d’agir pour préserver notre santé et notre planète. Mais plutôt de découvrir comment faire des choix responsables et éclairés. En particulier, lors de nos actes de consommation.

Auparavant lorsqu’on cherchait à identifier les sources de pollution, on pensait essentiellement à la pollution extérieure, liée aux véhicules, aux industries… Désormais, on inclut également l’eau, les déchets, les meubles, les vêtements, le bruit… Et plus récemment encore l’alimentation, les ondes électromagnétiques et les cosmétiques.

Un atelier prévention sur 4 séances de 2h

Afin de proposer des solutions concrètes, la Mutualité Française Bourgogne-Franche-Comté propose les ateliers « Toxi’quotidien ». Ils sont composés de 4 séances en petits groupes de 10-15 participants. Ces séances leur permettent de réfléchir à leur positionnement face à la santé environnementale. Elles font évoluer leurs représentations et favorisent ainsi une prise de recul sur leurs comportements et habitudes au quotidien.

Laure Pressouyre, conseillère médicale en environnement intérieur de la Mutualité Française BFC, était sur les lieux pour animer cet atelier. Une dizaine de participantes conviées par la CAMIEG était présente.

Si nous sommes là, c’est déjà qu’on est dans une démarche de prise de conscience. Mais il nous manque quelques outils pour bien faire. – Patricia, participante

Un cheminement vers l’adoption des bons gestes

La séance débute par quelques remarques de bon sens. « Nous n’avons pas toutes les réponses scientifiques aux problématiques de santé induites par l’environnement. Aussi, il faut essayer de tendre vers de meilleurs choix, d’essayer en tant que consommateur de limiter notre exposition aux substances reconnues comme toxiques dans les études. En l’absence de données formelles, c’est le principe de précaution qui s’applique », introduit Laure, l’une de nos expertes de la santé-environnementale.

Il s’ensuit un quiz participatif, permettant de s’interroger, de débattre et de s’informer successivement sur différentes thématiques.

Idées reçues sur la qualité de l’air intérieur, sur les sources d’humidité dans les logements, les modes de chauffage, les bonnes pratiques en matière d’aération et ventilation, les plantes dites « dépolluantes », les mauvaises odeurs, les pictogrammes présents sur les emballages, le tabagisme à l’intérieur ou encore les ondes électromagnétiques générées par nos portables, box internet, wifi… Beaucoup d’informations actuelles sont apportées et ouvrent le débat.

S’il n’y avait qu’un geste fondamental à retenir, alors il porterait sur l’aération régulière et systématique. Cela, même en hiver, de toutes les pièces de l’habitat. Nos bureaux et les salles de classes de nos enfants ne sont pas exclues !

Dans les salles de classes, l’aération peine à se faire… Alors qu’une meilleure oxygénation améliorerait la qualité de l’air ET la concentration des élèves ! – Jessica, une participante

Fabrication d’un produit ménager multi-usage et sain

L’atelier s’achève par la fabrication d’une Pierre Blanche (aussi appelée pierre d’argile ou pierre d’argent), produit simple à confectionner et facile d’utilisation.

Ce nettoyant naturel multi-usages, à base de savon noir, de bicarbonate et de blanc de Meudon est plébiscité pour son efficacité redoutable. Il a de nombreuses vertus : antiseptique, assainissante, nettoyante, dégraissante… et peut être utilisé dans toutes les pièces de la maison pour faire briller les métaux, éliminer le calcaire, nettoyer les vitres et même raviver l’éclat du cuir. La pierre blanche remplace ainsi de nombreux produits ménagers, ce qui en fait une source d’économie non négligeable.

Chaque participante a réalisé son mélange lors de l’atelier. Avant son utilisation, le pot devait encore rester ouverte quelques heures pour parfaitement sécher et être solide.