« Soyez vigilants sur le choix de votre chambre particulière en cas d’hospitalisation » : c’est le message de la Mutualité Française et des mutuelles de la région…
Réfléchir avant de faire le choix d’une chambre particulière
Lors d’une hospitalisation, vous pouvez choisir de séjourner dans une chambre particulière (une chambre à un lit dont vous serez le seul occupant) pour plus de tranquillité et d’intimité.
Il s’agit là d’une prestation de confort que la Sécurité Sociale ne prend pas en charge (sauf exceptions particulières). Seule votre mutuelle peut éventuellement vous aider à supporter en partie ou totalement cette dépense en fonction des garanties incluses dans votre contrat complémentaire santé.
Le choix d’une chambre particulière a donc un coût et vous devez être conscients et vigilants des implications financières qu’il entraîne.
Lorsque votre hospitalisation est programmée, n’hésitez pas à :
- demander le livret d’accueil de l’établissement de soins qui va vous prendre en charge pour connaître ses tarifs ;
- à prendre contact avec votre mutuelle pour connaître votre niveau de remboursement.
Par ailleurs, sachez que votre mutuelle adhère à la Mutualité Française Bourgogne. Cette dernière a passé des conventions avec la majorité des établissements de soins présentant des garanties qualitatives et des tarifs satisfaisants (dépassements d’honoraires non excessifs et tarification plus raisonnables de la chambre particulière). Ainsi, dans ces établissements de soins, vous bénéficierez du tiers payant et le plus souvent d’un tarif mutualiste inférieur au tarif public sur la prestation chambre particulière.
La Mutualité Française Bourgogne a mis à votre disposition un guide référençant les établissements de soins conventionnés en Bourgogne.
Vous pouvez également contacter votre mutuelle pour connaître la liste de ces établissements conventionnés.
Se soigner peut parfois devenir un luxe… Selon le dernier Baromètre cercle santé Europ assistance, 29% des Français ont déjà renoncé à se soigner pour des raisons financières. Des impasses qui concernent les soins dentaires et optiques, mais désormais également les soins courants.
Alors forcément, la chambre particulière en cas d’hospitalisation est bien souvent un supplément auquel les patients renoncent. Il faut dire que la facture peut très vite grimper…
Si l’on ajoute le forfait hospitalier de 18 euros, un patient qui n’a pas de mutuelle peut avoir à débourser plusieurs centaines d’euros pour une hospitalisation de quelques jours. Depuis un décret du 28 février 2011, un supplément chambre particulière peut même être facturé en ambulatoire, c’est-à-dire uniquement pour quelques heures, dans le cadre d’une dialyse ou d’une chimiothérapie par exemple.
Les dépenses d’hospitalisation
Il faut également tenir compte des dépassements d’honoraires : selon une étude de l’assurance maladie, leur niveau aurait plus que doublé entre 1985 et 2011, passant de 23% à 56% pour les spécialistes et de 35% à 43% pour les généralistes, soit un montant de 2,4 milliards d’euros pour la seule année 2011. « Les dépenses liées à l’hospitalisation (séjours, honoraires, forfaits…) représentent aujourd’hui 17,3% des dépenses totales des mutuelles. Devant les honoraires de médecins de ville et les honoraires dentaires notamment », explique Sandra Mordant, de la direction santé de la Mutualité Française (propos recueillis par Virginie Plaut – FNMF).
C’est pour cela que la Mutualité Française a décidé de mettre en place une sorte de « bouclier » face à cette augmentation des frais de santé : le conventionnement hospitalier mutualiste.
Objectif ? Assurer aux patients des tarifs maîtrisés pour les sommes restant éventuellement à leur charge (grâce à une négociation des prix), la dispense d’avance de frais dans les établissements conventionnés ainsi qu’une meilleure information sur les établissements et les coûts pratiqués.