La dépendance dans le débat

Les élections présidentielles et législatives de 2012 sont une occasion unique pour le mouvement mutualiste de faire valoir ses positions afin que les futurs candidats, en région Bourgogne comme au niveau national, placent les enjeux de santé au cœur de leurs campagnes.
Pour bâtir des propositions concrètes, elle organise notamment des débats-citoyens sur la dépendance.
Elle tire sa légitimité à agir à travers les mutuelles santé qu’elle fédère à 95%. En Bourgogne, ce sont ainsi 217 mutuelles qui sont mobilisées par le biais de l’Union régionale de la Mutualité Française. Elles ont toutes à cœur d’élaborer des propositions pour réformer en profondeur le système de santé tout en respectant les principes qu’elles défendent au quotidien : l’égalité d’accès aux soins, la qualité de la prise en charge et le renforcement de notre système de soins solidaire.

En Bourgogne aujourd’hui, 1 personne âgée sur 5 est dépendante et bénéficie de l’Allocation personnalisée à l’autonomie (Apa). L’Apa étant gérée par les Conseils généraux, il existe une grande inégalité de traitement en fonction des départements.

Par ailleurs, d’un point de vue financier, le reste à charge du coût de la dépendance est supporté à 40% par les familles (10 milliards d’euros sur un coût global de 25 milliards) qui sont parfois dans un grand désarroi face à ces dépenses.

Pour répondre à leurs inquiétudes, la Mutualité Française souhaite un schéma de prise en charge global et le plus universel possible. En matière de financement, elle refuse le désengagement de l’Etat et un dispositif laissé aux seules mains de la sphère privée pour privilégier un financement fondé sur une large solidarité respectueuse de l’équité intergénérationnelle et patrimoniale.

Parmi les propositions qui sont en discussion : donner la priorité aux solutions qui permettent le maintien à domicile, renforcer la formation des médecins en matière de dépendance des personnes âgées, améliorer la coordination entre tous les acteurs qui s’occupent de la dépendance, développer des actions de prévention pour retarder la dépendance, apporter de l’aide financière et/ou matérielle aux personnes qui soutiennent quotidiennement leur proche dépendant…

Une étude réalisée en mai 2011 auprès des Français par l’institut LH2 pour la Mutualité montre qu’ils sont 80 % à juger ces propositions justes et réalisables.

Il ressort également de cette étude que 74% des Français font confiance aux mutuelles pour répondre aux problèmes liés à la perte d’autonomie. L’Etat arrive en seconde position avec 46% des personnes qui lui accordent leur confiance, puis seulement 42% pour les assurances à but lucratif.

L’ensemble des propositions de la Mutualité Française seront rendues publiques à l’occasion de ses « journées de rentrée » les 6 et 7 octobre prochains. Elles constitueront une contribution importante du mouvement mutualiste pour débattre avec toutes les parties prenantes aussi bien au niveau national qu’en Bourgogne : les candidats à la présidentielle, les partis politiques, l’opinion publique, le monde associatif…

Mieux vieillir : la Mutualité Française Bourgogne mise sur la prévention !

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La prise en charge de la dépendance doit s’inscrire dans une politique cohérente de santé publique qui place la prévention au premier rang des priorités. Depuis 6 ans, à travers son service régional de prévention et de promotion de la santé, la Mutualité française met en place avec ses partenaires (MSA, CARSAT et Assurance Maladie) le programme « Prévention Santé seniors Bourgogne » destiné à prévenir et retarder l’entrée dans la dépendance des personnes âgées. Il s’articule autour de 4 thèmes pour préserver la qualité de vie et l’autonomie des personnes à domicile ou en établissement et créer du lien social : l’équilibre, l’alimentation, la mémoire et le médicament.