En période de confinement, notre routine habituelle peut se trouver complètement chamboulée. Des horaires modifiés, des activités peut-être moins importantes… Et voilà que l’ennui pointe le bout de son nez et que l’on se met à rêver d’aliments réconfortants et faciles d’accès pour “compenser’.
Il n’y a pas que les gâteaux, biscuits et autres pâtisseries qui existent lorsque l’on a une fringale. Voici quelques astuces pour vous octroyer de bonnes pauses gourmandes, saines, faciles et rapides à préparer. Et ainsi maintenir un bon équilibre alimentaire au quotidien.
Maintenir un rythme pour réguler ses prises alimentaires
Un réveil un peu tardif ? Un petit déjeuner qui passe à la trappe ? Pas de panique ! L’équilibre alimentaire ne se résume pas à une journée mais il s’apprécie sur une voire deux semaines.
L’important pour le moral et pour la santé (et pour prévenir les envies de grignoter) c’est d’essayer de maintenir le plus possible un rythme de trois repas principaux quotidiens, avec possibilité d’inclure une collation dans la journée si le besoin s’en fait ressentir.
Le Programme National Nutrition Santé (PNNS) a établi quelques recommandations, que voici.
Un petit-déjeuner comprend :
- Une boisson (eau, thé, café, infusion…) pour bien s’hydrater.
- Un produit céréalier : biscuits aux céréales, tartines de pain complet, flocons d’avoine… en privilégiant les farines complètes.
- Un fruit : entier, en quartiers, en compote, en salade ou un verre de jus de fruits 100% pur jus.
- Un produit laitier : un bol de lait ou un yaourt/fromage blanc ou un morceau de fromage (30g) .
Vous pouvez également ajouter un peu de confiture, de beurre, de miel ou de cacao en poudre sur les tartines ou pour accompagner un yaourt ou un bol de lait.
Le déjeuner et le diner comprennent :
- Des légumes : en crudités, en soupe, en accompagnement d’une viande ou d’un poisson ou intégrés dans un plat à base de pâtes, de riz ou de légumes secs.
- Une source de protéine : une portion de viande (alterner volailles, viandes rouges, porc…) ou 2 œufs ou une portion de poisson (alterner poissons maigres, gras, poissons en conserve…) ou des légumes secs (au moins deux fois par semaine : lentilles, pois chiches, haricots rouges, etc.).
- Des féculents complets : alterner pâtes, riz, semoule, quinoa, pain aux céréales ou complet…
- Un produit laitier (en limitant ces produits laitiers à deux par jour) : fromage, yaourt, fromage blanc, etc.
- Un fruit : entier, en quartiers, en compote, en salade.
- De l’eau à volonté : c’est la seule boisson incontournable !
Sources : www.mangerbouger.fr
Distinguer la faim de « l’envie »
Il est primordial de « s’écouter ». Notre corps est une machine très bien faite. La faim se manifeste naturellement lorsque notre corps « réclame » du carburant pour maintenir son bon fonctionnement. Lorsque nous nous retrouvons chez nous, privés d’une certaine liberté, l’envie de grignoter peut se manifester très rapidement. Il est alors nécessaire de se poser les bonnes questions. « Ai-je vraiment faim ?« « Est-ce seulement une envie compulsive de grignoter ? »
Grignotage ou collation ?
Vous l’aurez compris, il faut bien distinguer le grignotage de la collation ou « pause plaisir ».
Le grignotage apporte finalement peu de satisfaction. Lorsque l’on grignote, on ne prend pas le temps d’apprécier réellement ce que procure l’acte alimentaire. Le cerveau ne parvient alors pas à conscientiser l’acte alimentaire. Cela amène le plus souvent une tendance à manger beaucoup plus que de raison.
Un conseil : si vous voulez faire une collation, alors prenez le temps de la faire. Il faut au moins 20 minutes au cerveau pour ressentir l’effet de satiété. Préparer votre goûter. Vous installer pour le déguster. Vous concentrer sur ce moment plaisir vous permettra de profiter pleinement de ce moment. Et ainsi de ressentir tous les bienfaits de votre pause gourmande ! Sans culpabiliser.
Article réalisé par Aissata Diawara, experte en nutrition santé et chargée de projets prévention et promotion de la santé, Manon Horsin, experte en nutrition santé et chargée de projets prévention et promotion de la santé, et Anaïs Vandewinckel, ingénieure alimentation et santé, et responsable de projets prévention et promotion de la santé.